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Conséquences de l'accident de Tchernobyl sur la faune

Les animaux qui vivent dans ces forêts et s'y nourrissent ont, bien sûr, été exposés aux radiations. A notre connaissance, aucune étude n'a été menée pour connaître, de manière approfondie, l'état sanitaire de la faune sauvage, en particulier pour détecter d'éventuelles mutations génétiques. Par contre, on a observé une modification de la composition de la faune. Le nombre des rongeurs a diminué sensiblement dans les semaines qui ont suivi l'explosion du réacteur pour augmenter fortement dès l'année suivante. En raison de l'interdiction de la chasse, la région verrait proliférer de nombreuses espèces telles que sangliers, élans, cerfs, renards et abriterait même deux cents loups.

Le transfert de radionucléides au gibier sauvage peut avoir pour conséquence la contamination des personnes qui en consomment. C'est pourquoi la chasse ainsi que la cueillette ont été interdites dans la zone d'exclusion. Une étude révèle ainsi que les forestiers de Russie, en 1990, avaient reçu, selon des estimations, une dose de radiation jusqu'à trois fois plus élevée que les autres personnes résidant dans la même zone.

Tchernobyl a contaminé les eaux et rivières

Lors de l'accident, les déchets radioactifs ont contaminé les plans d'eau, directement, par dépôt à partir de l'air et par l'évacuation sous forme d'effluents, et par lessivage, à partir du bassin de collectes des eaux. Les radionucléides contaminant de grandes masses d'eau sont rapidement distribués et ont tendance à s'accumuler dans les sédiments du fond, le benthos , les plantes aquatiques et les poissons. Les principales voies d'exposition pour l'homme peuvent être : l'ingestion d'eau contaminée, l'utilisation de cette eau pour l'irrigation des terres cultivées ou la consommation de poissons contaminés.

Une contamination radioactive de l'écosystème des cours d'eau (la Pripiat, l'Uzh et le Dniepr) a été observée peu après l'accident. En avril, mai 1986, la présence de radionucléides à faible période, tel l'iode 131, a été relevée dans ces cours d'eau. Actuellement, l'eau potable n'est plus un problème. Il est cependant indispensable de surveiller la situation de façon à s'assurer que le lessivage à partir de la zone de collecte des eaux, dans laquelle se trouve une grande quantité de déchet radioactifs, ne contamine pas l'eau de boisson. On trouve dans les eaux souterraines de la zone d'exclusion du strontium 90 qui est le radionucléides qui risque d'entraîner, dans le prochain siècle, une contamination des eaux potables. Dans les pays de l'Union européenne, la teneur en césium 137 de l'eau de boisson n'est pas préoccupante. On a, en effet ,observé que ce radionucléide a quitté l'eau pour se fixer dans les sédiments.

La contamination directe et indirecte des lacs a soulevé et soulève encore de nombreux problèmes car le niveau de contamination des poissons dans certains lacs est important. Elle touche aussi des pays relativement éloignés de la centrale : par exemple, la Suède où, en 1987, les poissons de certains lacs présentaient un niveau de concentration en césium 137 supérieur à 1 500 Bq/kg.

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